Tuesday, September 26, 2006

3

Madame Henriette Parent, 44 ans, une voisine directe habitant boulevard Limbert, déclare que madame Furimond exerçait la profession de transporteur, qu'elle a cessé toute activité il y a quelques temps et a vendu son matériel. Qu'hébergée chez sa mère à Mazan, elle venait assez souvent visiter son appartement d'Avignon Le jeudi 11 mars, de 21 heures à 23 heures, la lumière extérieure de la maison est restée allumée. Elle en déduit que sa voisine était chez elle. Mais elle ne l'a pas vue. Elle dit que ce soir-là son chien a aboyé assez longtemps, entre 19 heures et 21 heures. Elle en déduit que Suzanne Furimond avait quelqu'un chez elle. Mais elle n'a vu personne, ni rien d'anormal. Le matin à son réveil, la lumière était éteinte. Elle précise qu'elle n'a pas vu madame Furimond le samedi 13 mars. Si la disparue était venue ce jour-là, elle aurait ouvert ses volets comme d'habitude. Mais ils sont restés fermés Elle ne connaît pas les relations de sa voisine, mais bien sûr, elle recevait du monde. Elle n'a pas relevé une présence plus assidue que d'autres.

Déclaration de madame Marie-Louise Quezel, 45 ans, une voisine. Elle déclare que madame Furimond n'habitait plus chez elle de façon régulière depuis 3 mois environ. Elle l'a aperçue le samedi 13 mars vers 18 heures 30. Elle était à bicyclette et se dirigeait vers la route de Lyon. Elle portait un manteau gris clair tacheté, des socquettes et des souliers jaunes bas, à semelle de crêpe. Elle était nue tête, comme d'habitude. Elle ne l'a pas vu revenir. Elle est affirmative. C'est bien le samedi 13 mars et non le jeudi 11 mars qu'elle l'a vue passer ainsi à bicyclette. Elle recevait de nombreuses visites pour son travail. Son mari confirme ses dires. Il ajoute qu'elle portait une robe jaunâtre.

Ces témoignages ainsi que d'autres sont tellement contradictoires qu'à ce stade de l'enquête, il n'est pas possible de se faire une idée du jour où Suzanne Furimond a vraiment disparu. Les voisins qui déclarent l'avoir vue le 13 mars 1948 sont très affirmatifs. Mais sa voisine immédiate madame Vallon, dont l'appartement est conjoint à celui de la disparue, ne l'a ni vue ni entendue ce samedi-là. Les enquêteurs estime vraisemblable sa disparition dans la soirée du 11 mars, après 20 heures.

Le 18 mars, monsieur Sac serrurier à Avignon a été réquisitionné pour ouvrir portes et serrures des meubles chez la disparue. Le commissaire Heinis perquisitionne en présence de madame Furimond mère, de madame Daudet Augusta, sœur de Suzanne et de son neveu monsieur Jean Daudet âgé de 25 ans, gendre de monsieur Malachian, bijoutier, rue Thiers à Avignon, chez qui il est employé.

Il n'est constaté aucune trace d'effraction, ni de lutte. Monsieur Jean Daudet déclare que lors de la première visite des lieux, le dimanche 14 mars, la famille a récupéré le sac de voyage de sa tante. Ce sac contenait la somme de 450 000 franc et divers papiers. Le commissaire saisit 7 lettres reçues par la disparue, six papiers divers et 2 photos, le tout découvert dans un meuble, ainsi qu'au rez-de-chaussée, dans un cendrier du vestibule deux mégots dont l'un provenant d'une cigarette roulée, sûrement fumée par un homme. Ce mégot est fortement humecté de salive.

0 Comments:

Post a Comment

<< Home