Tuesday, September 26, 2006

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père, rue Velouterie. Après s'être marié, il est devenu employé chez son beau-père, monsieur Malachian, horloger, bijoutier à Avignon, rue Thiers.

Il continuait à voir sa tante, mais rarement. Il ignorait ses fréquentations. Mais comme beaucoup dans le quartier il savait que dans les années 1941 à 1946, elle fréquentait un certain Félix Jourde, se disant aviateur. Il ne connaît pas son adresse.

A la fin du mois de mai 1947, sa tante Suzanne a accouché d'une fille à la clinique du docteur Grouiller, à Avignon. Il ignore qui en est le père. Selon lui, quelques mois avant la naissance, sa tante fréquentait un employé de l'entreprise Cassan d'Avignon. Il ignore tout de cet homme qu'il n'a jamais rencontré chez sa tante et ne sait rien de la nature exacte de leur relation . Sa tante était très heureuse d'avoir eu cette enfant dont elle ne se séparait jamais plus de quelques jours.

Il a appris la disparition de sa tante le dimanche 14 mars vers 15 heures. Il a assisté à la première visite de l'appartement et confirme ce qui a été constaté ce jour-là. Il dit avoir téléphoné au gérant de Nice qui lui a confirmé n'avoir pas vu Suzanne Furimond, mais a ajouté qu'elle avait pu se rendre à Lyon pour une autre affaire dont il ignorait la nature. Il n'a jamais entendu dire que sa tante possédait des pièces d'or. Mais il sait qu'elle a actuellement en banque 1 million 400 mille francs bloqués suite à l'échange des billets de 5 000 frs. Il précise que seule une personne très bien connue de sa tante pouvait être admise dans sa salle à manger pour y boire l'apéritif. Elle était très méfiante. Elle fumait parfois. Elle était très avare. Aussi il s'étonne qu'elle ait pu laisser deux œufs au plat sans les consommer ou les mettre dans sa glacière.

Il ajoute que le jeudi 11 mars dans l'après-midi, sa tante est venue au magasin de son beau-père et que tous les deux sont montés ensemble dans l'appartement au premier étage, où se trouvait madame Malachian. Il pense que Suzanne Furimond était invitée à manger le soir chez ses beaux-parents et qu'elle devait apporter des œufs. Il n'a plus revu sa tante depuis ce jeudi 11 mars.

Vendredi 19 mars1948 : déclaration de monsieur Yves Ruffin, 18 ans, lycéen, demeurant 40, place Saint-Lazare : hier soir 18 mars, étant seul à son domicile et se trouvant dans la cuisine donnant sur une impasse qu'il faut emprunter pour se rendre chez madame Furimond, vers 23 heures ou 23 heures 30, il a entendu une automobile roulant à assez grande vitesse qui s'engageait sans hésitation dans cette impasse pour se rendre jusqu'à la maison de la disparue. A près une demie heure, ce véhicule est repassé devant sa maison, roulant beaucoup plus lentement.

Il n'a pas vu ce véhicule, mais à son bruit, il pense que ce n'était pas un " tacot. " D'après lui, ce pourrait être une traction avant Citroën ou Peugeot. Monsieur Pionnier, gérant du Casino, qui gare sa voiture au fond de l'impasse et à qui il a posé la question, lui a répondu qu'il ne s'agissait pas de lui.

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